Le béton est un matériau constitué de sable, d’agrégats de différentes natures, d’un liant (ciment), éventuellement d’adjuvants et d’eau. Lors de la réalisation de dalles, il est généralement lissé de façon mécanique (hélicoptère) ; Un durcisseur de surface (mélange de ciment et de quartz) est dans cette phase parfois ajouté par saupoudrage (dallages industriels notamment), pour constituer une couche d’usure plus résistance à l’abrasion que la surface d’une dalle « traditionnelle. C’est ce qu’on appelle un béton ou dallage  « quartzé ».

Sans cette couche de quartz et contrairement aux idées reçues, le béton va avoir une résistance de surface relativement faible, notamment du fait de la fine couche de laitance qui apparait en surface du fait de la consistance « liquide » du béton et du talochage mécanique, qui va avoir tendance à faire remonter les parties « fines » du béton frais.

Avec saupoudrage d’une couche de quartz, la résistance sera supérieure, mais selon les cas et surtout le mode opératoire, une couche de laitance superficielle peut apparaitre et entrainer une usure aléatoire et un manque d’homogénéité.

Dans les deux cas, une dalle en béton est poreuse, du fait des vides créés par l’évaporation de l’eau en excès, mais cependant indispensensable à la mise en œuvre du béton.

Le béton poli est un procédé relativement récent, mais largement inspiré de pratiques ancestrales telles que le terrazzo notamment.

Il s’agit de poncer et de polir la surface du béton à l’aide de disques diamantés, afin de déposer la fine couche de surface et faire apparaitre les agrégats qui le composent  et constituent la partie la plus dure du matériau. Le procédé intègre également l’ajout de densifiants liquides, permettant de durcir le liant.

Lors de l’hydratation du ciment, il se forme du SCH (silicate de calcium hydraulique), qui constitue la colle qui lie les granulats entre eux. Cette réaction produit également de la chaux (hydroxyde de calcium), dont la résistance est faible.

L’ajout de densifiants tels que des silicates de soude, des silicates de lithium ou des silicates de potassium permet de durcir et de densifier le liant en réagissant avec la chaux libre et en formant des cristaux complémentaires de SCH. Cette cristallisation permet de combler une partie de la porosité du béton et d’augmenter sa résistance à l’abrasion.

Cette opération permet d’augmenter la résistance à l’abrasion de 30% et de bloquer la porosité de 40%. L’utilisation de produits complémentaires permet de réduire d’avantage la porosité (bouches pores, cires etc.)

Le béton poli est un procédé économique et écologique, qui est cependant très dépendant de la qualité de béton existant (résistance, planéité etc.).